Le géant de l'Internet vient de lancer un projet baptisé Loon qui permettrait de connecter au réseau mondial même les endroits les plus reculés et difficiles d'accès. Google ambitionne de donner aux 5 milliards d'individus non connectés, un accès à la toile grâce à des ballons gonflables !
Le projet Loon de Google
Au mois de juin 2013, Google a lâché pas moins de trente ballons gonflés à l'hélium du sud de la Nouvelle Zélande. Ces engins de 15m de diamètre ont volé à 20km d'altitude et ont pris chacun des directions différentes pour avoir la plus large couverture possible. Ils ont embarqué des équipements électroniques, notamment des antennes, qui ont été alimentés par des panneaux solaires et pouvaient ainsi être fonctionnels de jour comme de nuit.
Loon - Internet 3G n'importe où
La firme de Mountain View précise qu'elle utilisera des fréquences hertziennes "disponibles pour tous " pour éviter de se faire attaquer par les états. Mais la technologie qu'elle utilise lui permet d'atteindre un débit équivalant à du 3G et permet de couvrir un rayon de 40km. La trentaine de ballons gonflables permet de couvrir des endroits non accessibles par les opérateurs traditionnels. Ce qui permet à Google d'affirmer que sa solution permettra de connecter les deux tiers de la population mondiale qui n'ont pas encore accès à Internet.
Leur coût de fabrication étant relativement faible, on pourrait facilement créer une flotte de ballons qui couvrirait tous les endroits reculés de la terre, surtout les pays en voie de développement. L'un des objectifs de ce projet Loon de Google, est également que cette technologie pourrait accélérer les opérations de secours lors de cataclysmes naturels où les systèmes de communication font généralement défaut.
Loon - Encore au stade expérimental
Le lancement des 30 ballons en Nouvelle Zélande constitue la première d'une série de tests que Google compte mener à travers le globe pour mettre au point sa technologie. D'autres essais dans d'autres pays vont venir compléter cette batterie de tests. C'est ainsi que des pays comme le Chili, l'Afrique du Sud, l'Australie ou encore l'Uruguay vont être sollicités par le géant de l'Internet. Ces pays ont la particularité de se situer sur la même latitude que la Nouvelle Zélande.
Par ailleurs, sur son site web, la firme appelle des volontaires à l'aider pour effectuer ces tests. Pour la première phase, 50 personnes s'étaient portées volontaires et avaient aidé Google en se connectant à travers des récepteurs au sol. Pour ce faire, les personnes intéressées par ce projet Loon, peuvent s'abonner à Google+ et ainsi connaître les dernières avancées réalisées.
Stratégie expansionniste
Le projet Loon se situe dans la droite ligne de la stratégie expansionniste de Google qui ne se contente plus de revendiquer le quart du trafic mondial sur Internet mais empiète également sur les plates-bandes des opérateurs télécoms. En 2008 déjà, l'ogre de Californie a participé à des enchères pour l'octroi de nouvelles fréquences hertziennes aux Etats-Unis. En cette année 2013, elle se serait également portée candidate pour l'acquisition de fréquences 4G, généralement dévolues à des opérateurs en télécommunication. Gageons que ces derniers ne vont pas se laisser distancer et cette guerre ouverte profitera, on le souhaite en tout cas, aux consommateurs.