Logo INGIN - société de développement informatique spécialisé dans la refonte de site internet
Bouton de scroll vers le haut
Partager cet article

Ces poubelles high-tech qui nous espionnent !

Lors des Jeux Olympiques de 2012, la ville de Londres s'est parée d'une centaine de poubelles intelligentes. Tout d'abord à visée sécuritaire, ces dispositifs sont au coeur d'une polémique car ils font autre choses: ils nous espionnent!

poubelles intelligentes
Contre les attaques terroristes

Les Jeux Olympiques de Londres en 2012 ont englouti pas moins de 690 millions d'euros pour son volet sécurité. Parmi tout l'arsenal déployé lors de ces olympiades, les poubelles intelligentes faisaient la fierté de la ville. Elles étaient censées protéger la population contre les attaques terroristes avec leur armature en acier qui leur permet de résister à une déflagration provoquée par une bombe. Mais ces bijoux technologiques affichent également des messages en cas d'urgence, des annonces publicitaires ou des informations locales sur leurs écrans numériques et grâce au WiFi embarqué. Ces dernières semaines, ces poubelles ont été testées pour recueillir les données sur les smartphones des passants. Ce qui a provoqué l'ire de la population.

Pour des campagnes publicitaires mieux ciblées

La société Renew, fabricant de ces poubelles intelligentes, a annoncé que plus d'un demi-million de smartphones ont été répertoriés en l'espace d'une semaine en juin 2013. Le WiFi collectait lors du test l'adresse MAC des smartphones et permettait ainsi de suivre l'itinéraire de son détenteur. Ces informations concernent les endroits fréquentés ainsi que le temps que les visiteurs y ont passé. Elles donnent également des indications sur les centres d'intérêt des utilisateurs des téléphones, ce qui constitue une mine d'or pour les agences de publicité. Les campagnes publicitaires pourraient ainsi être personnalisées selon les habitudes de consommation de chacun. Cette situation provoquait un véritable tollé au sein de la classe politique qui à l'unanimité réclamait l'arrêt des tests.

Données anonymes

Face à la montée de la grogne, Kaveh Memari, General Manager de Renew explique que ces poubelles ne permettaient que de comptabiliser les passants, sans toucher à leur identité. En effet, à l'instar des compteurs de visiteurs uniques sur les sites Internet, la Renew ORB, le nom de cette technologie, ne collecte pas les données personnelles. Il rajoute que ce dispositif ne suit pas les gens ni ne les voit, ce qui est censé rassurer la population. En outre, l'utilisation des informations recueillies par ces appareils devraient avoir l'aval des groupes de protection des données.

Espionnage à grande échelle

Dès la révélation de ce que pouvaient faire ces poubelles intelligentes, les politiciens britanniques ont demandé à la Renew et à la mairie de Londres d'arrêter les tests. Ils ont également sollicité l'intervention de la CNIL pour voir la conformité aux lois en vigueur d'un tel dispositif. Ce scandale tombe au moment même où viennent d'éclater tour à tour les affaires Wikileaks et Prism qui avaient révélé un espionnage à grande échelle perpétré par les services secrets des Etats-Unis. Selon les défenseurs des libertés individuelles, ces différents cas ne sont que la partie visible de l'iceberg des pratiques auxquelles s'adonnent les grandes firmes internationales pour collecter les données personnelles des consommateurs à travers ce qu'ils appellent le Big data.

Partager cet article
    Réagir à cet article
    Icon de profil de Gcadoret sur ingin.fr